2e vague (7)

C’est ballot, il suffit que plane le soupçon d’une interdiction des traditionnelles engueulades familiales autour d’une orgie de graisses et de sucres pour que vous languissiez de ces doux moments. Tout juste un an que l’oncle Auguste ne vous a pas étourdie de sa dévorante passion étymologique. Un an que la tante Paula ne vous a pas gavée de ses enivrants vol-au-vent financière, de ses déroutants pâtés pantin au foie gras, de sa troublante poularde demi-deuil. Un an que Choupinet et Choupinette ne vous ont pas laissé soixante-douze heures de paix, trop occupés à tyranniser leurs cousins et à leur apprendre les rudiments de la torture parentale, le B-A BA du parfait polisson. Y aura-t-il de la famille, des rires, des pleurs, des paquets éventrées par des mains potelées, des « jingle bells » jusqu’à souhaiter une ablation des tympans, des veillées, des épaules entourées, des souvenirs échangés ? Y aura-t-il de la famille à Noël ? Et qu’on ne vous refile pas un Zoom-Noël. Une arna...