2e vague (2)

 


Pauvres journalistes condamnés à un unique sujet depuis plus de six mois… Une demi-année. Tout de même. Bon, si, tout de même : il y a quelques pauses récréatives. Une petite inondation par ci, un petit attentat par là. Et on peut toujours compter sur l’ami Donald pour nous faire marrer.

Vous allez finir par comprendre les américains qui l’ovationnent : il est trop fort. En plein suspens électoral, il n’hésite pas : « bon, à minuit, le décompte des votes me donnait gagnant alors on arrête là, on dirait qu’après les bulletins compteraient plus. Ou que ce serait de la triche et alors je contesterai que je suis pas réélu. Pis comme je suis le guy qui fait ce qu’il promet et que j’ai promis que si c’est pas moi qui gagne, je joue plus : je conteste tout. Et je sors la carte « Cour suprême », trop la classe. J’ai beaucoup parlé, je suis tout déshydraté, qu’on m’apporte un verre de Javel. »

Trump, c’est le mec avec qui il ne faut pas engager une partie de dames : il va changer les règles, hurler des « souffler n’est pas jouer » quand vous atteignez sa ligne. Une partie de Mytho ? Encore moins ! Par contre lui confier une puissance mondiale pour la seconde fois ? Pourquoi pas…

Apparemment, ça en tente certains. Et pas seulement un ou deux dégénérés, ni trois quatre fou furieux, ni cinq six désespérés. Ses électeurs se comptent en millions… Certainement des personnes qui le connaissent bien mieux que vous. Comme Rosine Ghawji. Heureusement que vous allumez votre téléviseur quand vous éteignez la radio, pour être sûre d’avoir le moral aussi haut que les socquettes qu’un adolescent digne de ce nom se doit de porter même au cœur de l’hiver. Et, au cœur de cet hiver, Rosine, c’est un petit rayon de soleil, tout en blondeur et collier de perles.

Elle a la bonté de vous expliquer que son Donald n’est pas du tout l’homme que vous croyez, non, son Donald, il est trop chouchou. Il est très posé, il est à l’écoute, de tout le monde, et il ne prend aucune décision sans avoir consulté des experts. Oui. Peut-on sensément lui reprocher de faire confiance  à un expert fan de mur, ou à cet autre, pas très chaud pour donner des subventions à une Agence susceptible de lutter contre le réchauffement climatique ? Non. D’abord, le réchauffement climatique, c’est une fake news. En plus, son Donald, il a trop d’esprit. Qu’est-ce que c’était funny d’appeler Kim Jong Un Little Rocket Man, ou la députée Warren « Pocahontas » ! Ah, quel bonheur de côtoyer Trumpichou… Car Rosine l’assure, dans l’intimité, Donald, c’est un être à nul autre pareil… Vous frémissez à l’association « intimité » et « Donald » : c’est certainement fort regrettable, mais vous préférez rester ignorante de ses innombrables qualités.

C’est comme ça, vous êtes d’un naturel obtus. Vous, un mec capable de laisser courir, voire d’encourager un mouvement si dingue qu’il repose sur l’idée saugrenue que les opposants trumpistes sont un ramassis de tarés se repaissant du sang d’enfants, vous avez tendance à ne lui accorder qu’une confiance modérée. Vous iriez même jusqu’à vous demander si les satanistes se seraient pas gourés de camp : c’est çui qui dit qu’y est ! Pizzagate… Vraiment ? C’est pas un épisode des Tortues Ninja ? Seule certitude : les campagnes électorales françaises sont moins distrayantes… Un regret ? Hum… Non. C’est drôle de loin, et encore…

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