Jamais décue (partie 2) #Javier# libertarien#ausecours

 


George, c’est un artiste. Un rêveur. « Mourir, dormir. Dormir, rêver peut-être… C’est là l’obstacle. » Sauf qu’au lieu de tenir un crâne, George tient son instrument, grâce à l’abonnement à Only fans payé avec l’argent du contribuable. Ce dernier n’aurait pas goûté non plus les milliers de dollars dépensés chez Hermès et Ferragamo.

 

Pauvre George… Il n’y est pour rien. À ce niveau d’affabulation, cela relève sûrement du pathologique. Ce n’est pas d’une destitution mais d’une hospitalisation qu’il a besoin. Et, finalement, ce n’est peut-être pas le malade le plus inquiétant à flirter avec le pouvoir.

 

 Appréciez ainsi l’émouvant spectacle de Kim Jong-un, essuyant une larmichette, exhortant des milliers de coréennes en tenues traditionnelles chatoyantes à faire des bébés. Et voilà le monde sauvé. Eh oui. Si les dictateurs se mettent à prôner l’amour et non la guerre, on est sur la bonne voie. On comprend l’enthousiasme de ces centaines de femmes applaudissant à tout rompre Kimichounet. Un bémol ? Bah… Disons qu’on est encore un peu loin de Lennon. Kimichounet, il imagine plutôt des bébés bercés par des mélodies aux vertus socialistes, prêts à accomplir avec fierté leur devoir révolutionnaire. Dans les usines nord-coréennes. Ou l’armée. Au choix.

 

Vous n’êtes pas trop hanbok multicolores et utérus révolutionnaires ? Qu’à cela ne tienne. Vous préfèrerez peut-être l’incroyable talent argentin. Un show tout en retenue et délicatesse. À la Trump. Défenseur de la liberté, pourfendeur de piñata, Javier manie la tronçonneuse comme personne. Le message est clair, on ne peut lui retirer cela. Il va faire un véritable massacre, c’est annoncé. Au moins les argentins savent-ils pour qui ils ont voté. Javier, tous les ministères inutiles, il va les dégager fissa. Le roi de l’élagage.

Ministère de la culture ? Dehors : pas besoin de se cultiver, c’est dangereux, c’est inscrit en gras dans le premier chapitre du manuel Être un parfait despote pour les nuls. Et pour le divertissement le président suffit, largement… De l’hémoglobine, du rire, de l’action : il assure tous les spectacles. Et c’est ébouriffant : son déguisement du général An Cap, soit le général anarcho-capitaliste, tout un concept, vaut le détour. Vivement la sortie d’An Cap contre le reste du monde : franchement on est curieux de voir le cosplay… Poutine torse nu avec une cape en peau d’ours, un casque aigle bicépale, un pantalon en cuir rouge, kalach au poing ? Macron en tenue d’écolier à la Doisneau ? Avec une cape 49.3 ? Et une grande règle. Jaune. Celle du cours de math : pour taper sur les doigts et sommer les super héros d’arrêter. Biden ? Bah… En fauteuil roulant. Avec des roues façon bouclier de Captain America. C’est prometteur : on comprend l’engouement des argentins.

Ministère de l’environnement ? Dehors. Complètement inutile, on découpe sa bidoche à la tronçonneuse et on emmerde les écolo-comploto-alarmistes, on va quand même pas se plaindre que l’hiver soit doux ! Pour Javier, c’est aussi limpide qu’une source : le réchauffement climatique est « un autre mensonge du socialisme ». « Une entreprise qui pollue la rivière, où est le préjudice ? Le problème ici est que le droit de propriété n’est pas clairement défini. Cette entreprise peut polluer la rivière autant qu’elle le souhaite. Savez-vous pourquoi ? Car on ne voit pas la globalité du problème, qui est l’abondance d’eau. Dans une société où l’eau est en excès et où son prix est nul, qui revendiquerait le droit de propriété de cette rivière ? Personne, car il n’y a aucun profit à en tirer ». OK… Pas sûre de bien suivre, la globalité du problème doit vous échapper, un manque de hauteur de vue comme dirait votre manager préféré (qui n’a pas le vertige) : vous n’avez pas l’étoffe d’une présidente, c’est sûr… Sans propriété, pas de préjudice : cool. On peut donc continuer à polluer l’eau. L’air aussi. Jusqu’à ce que tout se paye.  « Que pensez-vous qu’il arrivera si l’eau commence à manquer ? Son prix ne sera plus nul. C’est alors que les entreprises verront l’intérêt économique à en prendre possession, et qu’un droit de propriété s’établira. Vous verrez comment la pollution cessera : ils négocieront la qualité de l’eau, trouveront des solutions, mais ils résoudront le problème. » Ouf. Nous voilà rassurés. Merci An Cap !

Ministère des travaux publics ? Dehors. Ministère de la science et de l’innovation technologique ? Privatisé. Dehors donc.

Ministère du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale ? Dehors.

Ministère du développement social ? Dehors.

Ministère de l’éducation ? Et de l’endoctrinement : heureusement que Javier est là pour nous éclairer… Dehors.

Ministère des transports ? Dehors. Ministère de la santé ? Dehors. « La vente d’organes est un marché comme un autre. Pourquoi ne puis-je pas disposer de mon corps ? […] où est le problème ? » Bah oui, où ? Si on suit la logique de Javier sur la pollution de l’eau, c’est limpide. Si nos organes valent de l’or, on va en prendre soin. Forcément. Du sport, plus d’abus, de la bouffe saine : un vrai investissement. Et l’avenir brille de possibilités : Javier n’est pas contre une future commercialisation des enfants. Évident. Pur bon sens. Des parents qui en ont trop, d’autres pas assez : la solution, c’est le commerce, un marché aux enfants. Il est frais, mon marmot, il est frais. Ah Swift et sa Modeste proposition ne sont pas loin… Sans compter, qu’un enfant, ce n’est pas que des organes quasi jamais portés, ça travaille aussi. Un chouette placement, la marmaille. Allez, entre nous, qui n’a jamais été titillé par l’envie de se débarrasser du petit dernier qui ne fait pas ses nuits à trois ans, du second qui « ouech ouech » à qui mieux mieux, de l’aîné qui vous confond avec sa domestique-taxi-punching ball ? L’abandon, ça ne fait pas bouillir la marmite, comme dirait Jonathan. Swift. Alors qu’une bonne vente…

Ministère de la femme, de la diversité et du genre ? Dehors. An Cap, il les connaît les bonnes femmes, alors qu’elles, elles ne comprennent rien. Surtout au business. L’inégalité salariale ? Simple. Ça n’existe pas. « Si les femmes gagnaient moins que les hommes, les entreprises en seraient remplies, car les entreprises veulent gagner de l'argent ! » Mais oui ! Vous n’y aviez pas pensé, stupide femelle que vous êtes. Et si les enfants coûtaient moins cher encore que leurs mères, les usines en seraient remplies… Peut-être pas partout. Juste en Libertarie et en Totalitarie ? Peut-être… L’avortement ? Une aberration ! Suffit d’attendre tranquilou neuf mois et bonjour le pactole ! Le bébé, c’est hyper bien côté sur le marché. Mieux que la truffe.

 

Nous voilà plus légers ! Aériens. Prêts à surfer sur la vague libertarienne, et avec un sacré  body summer, merci An Cap, décidément !

Ah, bah, c’est un régime. Drastique. Vous voulez perdre du poids ? Ne demandez pas à Javier : il va vous mettre à l’eau et à l’eau. Dire qu’on s’est posé la question des emplois essentiels pendant le Covid : c’est pourtant simple.  Sont essentiels la justice, la sécurité, la défense, les ministères de l’intérieur et des affaires étrangères : juste de quoi taper sur la gueule des fous intérieurs ou extérieurs qui n’aimeraient pas la coupe. Et on ne parle pas de cheveux.

Défenseur de la liberté, vous disiez ? Hum… Si on naît sévèrement burné. L’Argentine et les argentines peuvent se faire du mauvais sang. La tronçonneuse ne fait pas dans la dentelle.

Mais encore une fois, Javier est franc comme le bon pain… Il joue cartes sur table et avec panache, en tout cas, il a le sens de la formule : « Entre la mafia et l’État, je préfère la mafia. La mafia a des codes, elle tient ses engagements, elle ne ment pas, elle est compétitive. » C’est clair, ça fait rêver, enfin, ça laisse rêveur… Rêve qui peut tourner au cauchemar … « L’État c’est un pédophile dans une école maternelle avec des enfants enchaînés et enduits de vaseline. » Même Gégé en aurait pas dit tant… Qu’ajouter de plus…Vivement le résultat des élections américaines ?

 

Mais ceci est un autre chapitre.

 

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