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U. S. : le restaurant ou vegetables and co (partie 2)

À côté de cette merveille des merveilles, une cafetière regorge de café, dont vous pouvez, là aussi, disposer comme bon vous semble. Le breuvage est malheureusement à la hauteur de sa réputation. Insipide comme un soda sans sucre et sans bulle, fadasse comme un satané cupcake sans glaçage. Les ronflements de Nounours sont plus assurés de vous tenir éveillée que cette eau de vaisselle vaguement noirâtre. Indifférent à vos comparaisons nauséabondes, Nounours a dégoté un autre prodige : une machine à glace. Cette fascination pour les petits cubes d’eau gelée peut dérouter. Mais au pays du base-ball et du réchauffement climatique… Une bonne Bud doit baigner dans la glace avant d’être dégustée. Les machines à glace au fond des couloirs sont là pour ça. Et pour remplir votre glacière, au cas vous traverseriez subrepticement un désert et souhaiteriez rester en vie pour narrer votre épopée. Et pour les batailles. Cette possibilité n’a pas échappé à Choupinette, qui trouve follement a...

U.S.: le restaurant (partie 1)

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Les États-Unis, contrée grandiose, contrée généreuse. Choupinette et Choupinet apprennent l’expression « à volonté ». Eux qui ont grandi bercés au doux son de « non », « pas maintenant », « plus tard », peut-être », « jamais »… Ils découvrent avec délice une autre chanson. Plus vous avancez dans ce road trip , plus vous craignez le retour. L’avion, les buildings gigantesques, la foule : vous choisissez définitivement mal vos peurs. Vous auriez mieux fait de trembler pour vos principes alimentaires. Votre tâche va être infiniment plus complexe maintenant que Choupinet a ouvert les yeux sur un mode où le gras et le sucre n’ont comme seul maître que l’envie du moment. Bien sûr, en bonne française, vous tenez à inculquer à votre descendance un goût pour le goût. Vous martelez ainsi, à chaque escapade loin de votre table, que découvrir, c’est aussi manger. Et Choupinet est sensible à cet enseignement plus qu’à tout autre… Vo...

U. S. : Casino (fin)

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Deux bœufs et une rivière de soda plus tard, vous quittez lourdement votre table pour approcher celle des jeux. À l’idée de gagner de l’argent par le jeu, la curiosité de Choupinet s’est largement éveillée. Vous allez ramer pour lui faire entendre qu’il ne peut pas se servir copieusement dans la tirelire de Choupinette car il a réussi à constituer cinq des sept familles du jeu. Mais trêve d’anticipation sur les complications futures. Nounours tente d’expliquer les règles du Black-jack  à un Choupinet fasciné. Une explication qui restera heureusement fumeuse : il ne faut pas plus de cinq secondes à un vigile pour vous suggérer, carrure à l’appui, de ne pas rester à admirer le tapis vert et la dextérité du croupier. Pourquoi ? Parce que Choupinet. Eh oui… Les américains ne sont pas que les rois du burger, ils sont aussi champions en hypocrisie… Le casino est en effet un hôtel. Les familles y sont tout à fait bienvenues. Vous n’avez aucunement fait votre réservation en...

U.S.: Casino (partie 2)

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Ces informations seraient à vérifier. Si on vous assurait qu’il s’agit de lois suisses, vous rigoleriez un bon coup et ne perdriez pas votre temps. Impossible. Une blague. S’agissant du Nevada… Inutile de perdre votre temps à compulser des monceaux d’obscurs articles en langue anglaise : il est fort probable que ces lois existent… Un état qui autorise, légalement parlant, à entrer dans un casino un individu alcoolisé et portant une arme, car il est vrai que les deux font un excellent mélange, est un état qui est capable de tout. Loin de vos considérations légalistes, Choupinet et Choupinette découvrent leur premier casino. Ils n’en reviennent pas : ça clignote, ça brille, ça glingue-glingue… Le sapin de Noël n’a plus qu’à se rhabiller, il a trouvé son maître es magie. Comment les faire rêver encore après les U.S. ? Un épineux problème sur lequel vous vous pencherez. Plus tard. Pour l’instant, laissez-les profitez de Laughlin. Car vous n’êtes qu’à Laughlin… Las Veg...

U.S. : Casino (partie 1)

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Le Nevada. Presque trois millions d’habitants. Et des casinos. Combien ? Impossible de le savoir. Il ne semble pourtant pas sorcier de compter un nombre d’établissements. Un enfant pourrait, par exemple, lister le nombre de cabinets d’avocats. Ah… Les avocats… Magnifiques… Vous adorez ces grands panneaux avec la trombine d’un mec lifté à souhait, dents dignes d’une pub pour dentifrice de star, qui dit Accident ? Put them on the run ! ou encore Injured ? Get what you deserve ! ou Enough said, Call Bob ! Ce qui donnerait, avec quelques aménagements… : « Un accident ? Ça va chauffer pour les chauffards ! » ou « Blessé ? Demandez des indemnités dignes de ce nom, crénom ! » ou « Mon cabinet est aussi efficace que le petit nez de ma sorcière bien aimée… » Cette dernière traduction est d’une liberté en accord avec les grands espaces américains, certes, et pourra poser des problèmes de code culturel, c...

U. S.: On the road (partie 2)

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Vous n’avez pas pris de photo. Ça faisait trop « oh, putain ! Les cons ! T’as vu où ils vivent ! Oh putain ! ». Le peur de croiser un amboysien, un vrai, vous a également retenue… Mais vous n’en avez vu aucun. Pas même un, sur le porche de sa maison, se balançant au rythme de la fournaise ambiante dans son rocking chair, graissant son colt, son Stetson enfoncé jusqu’au nez, la Santiag rutilante… À croire que l’amboysien se terre, ou qu’il a mieux à faire que confirmer vos fantasmes américains. N’empêche. Sans rire, à quoi passent-ils leurs temps, les amboysiens ? À part fabriquer de la méth ? Franchement, c’est le bled idéal pour dealer. C’est même une nécessité pour oublier et pour avoir une vie professionnelle. Parce qu’à Amboy, pas de commerces, pas d’usines, pas même une gare pour se barrer. Un truc à consommer sa production, ça : pour survivre à Amboy, faut être auto-suffisant. De toute façon, personne (seul hic pour fourguer sa came...

U. S.: On the road (partie 1)

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En traversant la Californie, vous découvrez que les belges se foutent du monde. Était-il nécessaire d’aller si loin pour avoir une révélation d’une telle évidence ? Vous ne sauriez en juger. Les rois des frites. Peut-être. Les rois des vannes délirantes. Pourquoi pas ? Mais les rois d’un plat pays. Foutaises. Le désert de Mojave, ça, c’est le plat pays. En regardant sur votre gauche, tout au loin, très loin, très très loin, vous pouvez certainement apercevoir le Manneken Pis. Tellement c’est plat. C’est chaud aussi. Mais les américains, ils pensent à tout. Et ils y croient. Yes, you can ! Aussi ne devriez-vous pas être surprise de croiser un panneau jaune sur lequel figure un petit vélo et qui stipule « partagez la route »… Mais bien sûr… En plein désert. Sur une autoroute d’à peu près douze voies, six de chaque côté. C’est simple, depuis votre départ, le GPS indique toujours la même heure d’arrivée, à la minute près. Jamais ça n’arrive en France. Mais i...

U.S: La momie (partie2)

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Vous avez fait Transformers. Au point où vous en étiez. 50 minutes d’attente. Avec des panneaux avertissant les femmes enceintes, les épileptiques, les cardiaques : rebroussez chemin. Vous avez tout essayé : « Tu trouves pas que j'ai pris du ventre ces derniers mois ?... » Si. Mais c'est le manque de sport et l'excès de bouffe. Vous vous prépariez pour le Road trip américain... « Ma myopie, elle prédispose pas aux crises d'épilepsie ? » Rien à voir mais bien tenté. « Ouh la... J'ai un pincement au cœur. Je crois qu'il serait plus raisonnable de consulter un cardiologue. J'y vais, je vous rejoins. » Pendant ce temps, un général annonce que la planète a besoin de vous, de votre courage (de quoi, il parle ???), de votre sacrifice (hein ??) vous n'en ressortirez peut-être pas vivante mais l'Amérique vous remercie de tenter d'arrêter   Megatron. Rien à foutre de l'Amérique ! Vous êtes déjà morte une fois aujourd'hui ! Ça ne va pas...

U.S: Universal ou la Momie (partie 1)

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Los Angeles… Venice Beach, Hollywood, son boulevard, l’observatoire Griffith, la jetée de Santa Monica, Rodeo drive : de tout cela, et du reste, vous n’avez rien vu. Fi de la culture, vous avez décidé d’aller à l’essentiel. Du moins Nounours a négocié âprement et s’est montré inflexible. Vous vous êtes contentée de ronchonner comme toute épouse qui n’a pas obtenu gain de cause se doit de le faire. C’est ainsi que vous avez vécu ce que jamais vous n'auriez cru vivre. Du moins pas volontairement. Vous avez fait la Momie. Vous ne vous êtes pas enroulée de papier toilettes, hein, la visite de campus universitaire n’est pas au programme... Non. Vous ne vous êtes pas non plus lancée dans une imitation hasardeuse d’un vénérable débris égyptien soudainement revenu à la vie, imitation qui se voudrait étrangement drôle. Non. Ça, c’est la spécialité de Nounours. Il fait également très bien le schtroumpf. Et Globule. Une invention de son cru. D’où des imitations en exclusivité...

U.S.: L. A. (partie 2)

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Nounours vous jette un coup d’œil… Vous refusez tout net ! Le loueur vous a vu venir, il vous prend pour des touristes. Réflexion typique de touriste… Bien sûr qu’on le prend pour ce qu’il est… Il est même là pour ça. N’empêche. Vous avez beau avoir l’air d’un chat qui aurait malencontreusement fait un tour dans une machine à laver en mode coton à 90° essorage 1 400 tours après ces six heures de vol et autant de décalage horaire, vous n’allez pas vous faire pigeonner. Fière comme une française qui aurait découvert le camembert, vous sortez, direction votre voiture. Direction votre hôtel. Les voitures sont rangées par taille : il y a le groupe small , le medium . C’est dans ce dernier que vous pouvez choisir un modèle, n’importe lequel. Cool, vous venez d’éviter une belle arnaque et vous avez l’embarras du choix, de la couleur. Ou pas. Deux valises. Deux. C’est tout ce qu’admet le coffre de la voiture bleue. De la rouge. Et de la noire aussi. Vous avez trois valises....

U.S.: L. A. (partie1)

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Il y a six heures, vous étiez à New York, il y a six heures vous aviez oublié pourquoi ce voyage n’était pas une bonne idée. Parce que. L’avion… Pas étonnant que les dieux nous en fassent baver à longueur de temps. Le dieu du talon (pété, le seul jour où vous êtes vraiment pressée… Certes, vous l’êtes tout le temps. On va pas chipoter), le dieu des nœuds (dans les cheveux de petites filles récalcitrantes au peigne. Certes, elles le sont toutes. On va pas chipoter), le dieu du cauchemar (récurrent, la nuit. Certes, le cauchemar  a rarement lieu à l’heure du goûter. On va pas chipoter)… : ils sont nombreux à nous foudroyer de mille maux pour nous punir de notre égo démesuré. Et vous les comprenez. Pour qui se prennent donc ces humains à oser quitter le sol ? Aberration des aberrations… C’est pas stable, c’est bruyant, ça pollue et ça s’écrase. Pourquoi avez-vous accepté de monter dans cet engin ? Pourquoi, vous qui avez une mémoire passoire telle que vous ne per...