U.S.: Casino (partie 2)


Ces informations seraient à vérifier. Si on vous assurait qu’il s’agit de lois suisses, vous rigoleriez un bon coup et ne perdriez pas votre temps. Impossible. Une blague.
S’agissant du Nevada… Inutile de perdre votre temps à compulser des monceaux d’obscurs articles en langue anglaise : il est fort probable que ces lois existent… Un état qui autorise, légalement parlant, à entrer dans un casino un individu alcoolisé et portant une arme, car il est vrai que les deux font un excellent mélange, est un état qui est capable de tout.

Loin de vos considérations légalistes, Choupinet et Choupinette découvrent leur premier casino. Ils n’en reviennent pas : ça clignote, ça brille, ça glingue-glingue… Le sapin de Noël n’a plus qu’à se rhabiller, il a trouvé son maître es magie. Comment les faire rêver encore après les U.S. ? Un épineux problème sur lequel vous vous pencherez. Plus tard. Pour l’instant, laissez-les profitez de Laughlin. Car vous n’êtes qu’à Laughlin… Las Vegas… Supporteront-ils que vous leur ayez caché si longtemps l’existence d’un tel paradis ?
Ils sont fascinés. Au point de ne pas saisir un quart de millième de secondes qu’une aide, même toute petite, pour traîner vos quatre valises, cinq sacs et votre glacière géante jusqu’à votre chambre au 48e étage serait bienvenue… Cette capacité des enfants à occulter totalement l’existence de ce qui ne les amuse pas… Pure magie là encore ? Ou égocentrisme de sale mioche ? Ou une sagesse édifiante, qui consiste à trier les informations et à ne retenir que ce qui est digne d’intérêt ? En tout cas, cela se perd à l’âge adulte. Sauf chez certains spécimens masculins. Encore un mystère de l’âme humaine…



Choupinet n’ayant point perçu que vous étiez plongée dans des sphères hautement philosophiques vous ramène brutalement à des considérations essentielles : quand est-ce qu’on mange ? Il a bien saisi que vous voyagez au royaume du gras et du sucre. Il compte en profiter jusqu’au bout de l’appétit.
Le casino, dans son infinie prévoyance, vous propose toutes sortes de pauses gustatives entre deux dilapidations de patrimoine. Nounours tranche pour le steakhouse.  Si les bandits manchots proposaient comme symboles des entrecôtes et des côtes de bœuf, Nounours pourrait développer une addiction au jeu.
Après avoir dû franchir une mer de machine à sous et autres tables de jeux, vous dénichez finalement le steakhouse et son alléchante carte. Il n’est toutefois pas évident que vous parveniez à commander l’entrecôte dont rêve tout bon cow-boy après une harassante traversée du désert. En effet, la serveuse a un accent qui réduit à néant votre pauvre maîtrise de l’anglais. Elle n’a certainement pas eu le temps d’avaler la douzaine de marshmallows brûlants qu’elle a goulument ingurgitée avant d’approcher votre table. Et, apparemment, sa bouche ne désemplit jamais. Car vous ne la comprenez pas mieux cinq minutes plus tard. La serveuse s’éloigne et vous tremblez : si elle apporte tout ce que vous lui avez pointé du doigt sur le menu en posant des questions qu’elle n’a pu saisir car vous avez la mauvaise habitude de ne jamais parler la bouche pleine, vous êtes mal. Très mal.

Vous trompez l’angoissante attente en observant attentivement les lieux. Sur la table, deux fourchettes. Pourquoi ? Mystère. Ah… Si. Dans les accompagnements aux steaks, on trouve, entre autres, des crevettes grillées. Pas en entrée. En accompagnement. Vous n’inventez rien. Pas votre genre… Une fourchette pour la terre, une pour la mer, ça se tient. Mais ça reste bizarre. D’autant que le steak pèse, au choix, entre trois cents (la version bambin) et huit cents grammes. À quoi bon l’accompagner de fucking crevettes ? Vous aurez péri d’une implosion de l’estomac suralimenté (un cas inédit, à laisser pantoise la médecine américaine) avant d’avoir pu en prendre une bouchée.
Deux fourchettes donc. Et un couteau. Mais pas n’importe quel couteau. Un couteau que Jack aurait adoré posséder. Un pour lequel toute chair est pur beurre. Un couteau à rêver d’entamer une carrière d’éventreur, prédisposé ou pas.
La serveuse revient sous les yeux ébahis de Choupinette : « On leur demande un verre d’eau, ils nous ramènent un vase ! » À votre retour, le régime américain aura eu ce mérite : vous pourrez lui demander, enfin, de finir sa minuscule assiette sans qu’elle vous trouve totalement délirante…

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