Des travaux, du bruit et de la fureur.


 

La salle de bain. Tout un projet.

Vous avez vu La Maison du bonheur, il est absolument hors de question de vous lancer volontairement dans une galère qui ferait passer le périple d’Ulysse pour une franche rigolade.

Il vous faut donc trouver un artisan fiable. Des artisans. Une salle de bain, c’est un millefeuille de compétences : plombier, électricien, plaquiste, carreleur…  Chercher une perle rare, c’est optimiste, mais une demi-douzaine, c’est... Pas dans vos cordes.

La solution ? Simple. Une entreprise spécialisée qui regroupe tous ces corps de métiers. C’est simple, mais visiblement vous vivez un temps de complexité. Vous avez beau surfer en tous sens telle une Justine Dupont du net, vous vous prenez rouleau sur rouleau. Heureusement vous n’êtes pas de ceux qui se lamentent avec discrétion : à force d’évoquer vos échecs et vos impasses, une bonne âme finit par vous fournir l’adresse tant espérée, une adresse franco-italienne.  En personne avisée et culottée, vous demandez à visiter la salle de bain de la bonne âme : un conseil n’est avisé que s’il est vérifié. S’agirait pas de se retrouver avec des joints de trois centimètres d’épaisseur, des frises couvertes de poissons douteux et des tiroirs de guingois. L’âme est bonne et a des goûts sobres et sûrs, à vue d’œil : vous notez l’adresse suggérée.

Contacté, le Patron vous rend visite promptement et pousse l’amabilité jusqu’à attendre le retour indu de Nounours. Le Patron est avenant, ravi : vous avez deux salle de bain, vous voulez remplacer le lavabo des enfants par une douche, leur baignoire par un lavabo. Non que Tetris ait causé des dommages irrémédiables dans votre cerveau mais Choupinet a poussé l’outrecuidance adolescente jusqu’à prendre dix centimètres en un an. Le rapport ? Il a fallu changer ses jeans en mars, et, alors que, selon le baromètre Choupinettien le temps était au short puisque la météo oscillait entre 15 et 29 degrés, changer à nouveau tous ses jeans, jamais portés, en octobre. Vous ne voyez toujours pas le lien ? Le voici : Choupinet ne rentre plus non plus dans la baignoire. Le fait que la salle de bain soit sous les toits, et la baignoire du côté pentu, certes, n’aide pas. C’était soit créer un chien-assis spécial « hormones à l’œuvre », soit déplacer le coin ablution au faîte du toit.

Le Patron mesure, note, et vous donne rendez-vous dans son temple du carrelage.

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