Blue monday (partie 3) #Noël

 

Plus amusant ? Des poulets péruviens ont profité de la grande tradition annuelle pour se déguiser, non en dindes, mais en pères Noël. Ils en avaient assez d’être pris pour des jambons. Au lieu de passer par la cheminée, ils ont défoncé la porte de trafiquants à coup de bélier. Au mépris de toutes les traditions, ils sont arrivés la hotte vide et sont repartis avec plein de petits paquets. Les policiers ont été très sages cette année : six mille colis de pâte de cocaïne, cent quatre sacs de coke et deux cent soixante-dix-neuf de marijuana dans leurs petits souliers. De quoi fêter dignement la naissance du petit Jésus. Les vendeurs de neige ont dû halluciner grave… Se faire menotter par la mère Noël, son époux et deux lutins, ils ont dû croire à un mauvais tour de la fée blanche. « Oh ! Jose ! C’est de la bonne ! Y a une mère Noël canon qui vient de débouler dans le salon ! Je sniffe trop sa jupette rouge !» « Putain, Luis ! Je la vois aussi ! C’est normal que les lutins sortent un calibre ? » « Cabron ! On s’est fait rouler dans la farine ! » Ils ont fini l’année  sur de mauvais rails…

Il faut reconnaître que ce n’est pas très « esprit de Noël » de détourner ainsi les traditions, mais ça donne des vidéos plus colorées tout de même. Il suffit d’ajouter une bande son adaptée, disons, pour changer, un petit Mariah Carey, et, hop, voilà que le blue prend un bon coup de white, sans avoir recours à un petit ballon.

À creuser cette idée. Se faire soigner une carie par la petite Souris, pratiquer une coloscopie costumé en lapin de Pâques, c’est tout de même plus engageant, voire réconfortant.

 

Une info rassurante en ce début d’année ? Noël le Graët risque bien de se faire démissionner ; son bagout biberonné au chouchen en dégoute plus d’un. Enfin ! La ministre des sports en appelle à la FFF pour prendre ses responsabilités et les mesures qui s’imposent. Elle va même déclarée être « vraiment déçu[e] et vraiment heurté[e] » par Nono… Ah l’émotion de la ministre fait plaisir ! Mais elle arrive un peu tard, comme une retraite quand tu manges les pissenlits par la racine depuis trois ans. Hors-jeu. Pourquoi le mépris pour un joueur de foot, même bon, très bon, excellent, choque-t-il plus que le mépris pour des anonymes ? On connaît la chanson depuis un bail…

« Salut c’est moi Nono, j’suis un vrai alcoolo.

J’ tripote des cuisses,  et bien souvent je glisse.

L’foot, j’ai ça dans la peau ; je supporte pas l’eau.

Sur Anaïs, sur les droits de l’homme, je pisse. »

Quatre-vingt un ans. Tout de même. Il sévit depuis un sacré bail, le Nono…

Mais, enfin ! Une juste colère face à ces milliers de morts dénoncés par Amnesty International, une salutaire, bien que tardive, révolte pour ces migrants exploités, non rémunérés, blessés… Non ? M’enfin ?

Rien de tout ça. Nono a commis pire. En tout cas, il semblerait. Un coup de peinture pour relooker des conditions de travail insalubres, ce n’était rien : Noël le Graet  a osé affirmer, sans rougir, sans la moindre petite honte qu’il n’en avait rien à secouer de Zidane et ne l’aurait même pas pris au téléphone ! Et on s’horrifie, on a les boules, on l’enguirlande Nono… Mais pourquoi ? Il est fidèle à lui-même ce chouchou. Rien à secouer des pakistanais, des népalais, rien à secouer des morts : rien à secouer, il a ça dans le sang, Nono, comme le ballon… Il n’a jamais prétendu être empathique, concerné par les droits de l’homme, la planète… Alors à côté, Zizou, c’est pas si grave, si? Certes peu de pakistanais exploités sont des légendes, mais est-ce une raison suffisante ? Après tout l’égalité dans le rien à péter c’est plutôt sympathique… D’ailleurs il n’a pas l’air de trop s’inquiéter non plus de sa deuxième audition pour harcèlement sexuel. L’avantage d’être alcoolisé quotidiennement, c’est qu’on relativise facilement… Sacré Nono. S’il n’y avait pas autant de candidats à se bousculer au portillon, il pourrait bien entrer dans la légende des vieux saligauds racistes, sexistes, homophobes.