Blue monday (partie 1) #belleannéemoncul

 


Êtes- vous prêt ? Pour quoi ? Le blue monday… Soit le troisième lundi de janvier, jour le plus déprimant de l’année.

Rassurez-vous ! Vous pouvez tout à fait avoir commencé à déprimer ! Tout d’abord, la formule est amplement périmée. Elle date de 2005, le paradis perdu ! Pas, enfin moins, de cheveux blancs. Pas, enfin moins, de bedaine. On n’avait pas encore goûté au pangolin, on ne se vaccinait que contre la grippe. Le sabotage du service public n’était pas encore aussi visible que l’iceberg percutant le Titanic. Si on vous disait « Z », vous ne pensiez qu’à Zorro. Le bon temps… Avec un seul jour le plus déprimant par an…

Certes, le superlatif suppose que le jour « le plus déprimant » soit unique. Toutefois, la notion de superlatif a dû, comme tant de promeneurs ressemblant malencontreusement à des sangliers, prendre une sacrée volée de plomb dans l’aile depuis 2005. Les sangliers n’ont pas d’aile ? Pas faux. Mais, même votre ex beauf, pourtant une sacrée tête de lard, n’avait pas de groin : on ne va pas chipoter. Surtout en 2023. Quand espérer un jour « le plus déprimant » par mois relève déjà de l’optimisme délirant. La fréquence hebdomadaire est plus probable. Et encore. On est proche du stade où chercher l’heure la moins déprimante de la journée n’est pas tout à fait absurde…

Se souhaiter une « bonne » année est devenu inquiétant, ou au mieux cela relève de la blague, même pas bonne, moins que celle de « tire sur mon doigt »… Soyons raisonnables, souhaitons nous une « année », ou une simple « bonne soirée », l’avenir étant plus incertain qu’un lac recouvert de glace, surtout quand il fait douze degrés. Seuls les téméraires, ou franchement suicidaires, s’y risqueraient.

Et, par pitié, ne nous souhaitons rien de beau ! « Bonne année » relève déjà de la formule aventureuse, elle garde toutefois une sobriété de bon aloi. Mais « belle année »… Pourquoi ? Pour être original ? Tenter une absurde surenchère ? Belle selon quels canons ? Parce qu’à l’est rien de nouveau… La formule est encore plus creuse et vide de sens que la caboche d’Hanouna. Vous avez développé une allergie ? C’est vrai. Le voir, vous donne envie de mourir, l’entendre, de tuer. Comme un concentré de blue connerie. Vous êtes inexacte. Ce triste sire vous donne des envies de torture. Le priver de miroir et de caméras, le bâillonner. Et, parce qu’il faut garder foi en l’humanité, lui diffuser L’Être et le Néant lu par Augustin Trapenard. Entre deux chapitres, on obligerait l’énergumène à regarder La grande librairie en lui écartelant les paupières à la Orange mécanique. Si Augustin accepte de se sacrifier. Oui, c’est une allergie sévère…

Alors le troisième lundi de janvier comme must pour broyer du blue bien noir ?  Le temps maussade, la nuit tombant à peine levée, vous donnant envie de faire de même, plaident en sa faveur. Mais il suffit de commencer la journée en écoutant la radio pour  être frappé d’une réalité d’un blue profond : le monde et ses nouvelles se moquent totalement qu’on soit mardi. Ou jeudi. Ou en avril. Le temps où il ne faut pas se découvrir d'un fil est encore loin? Peut-être. Nul besoin d'être madame Irma pour commencer à déchanter : lire l'avenir dans les feuilles de choux est à la portée de tous.

 

Heureusement, toutes les infos ne donnent pas envie d’assurer un avenir radieux aux viticulteurs dès potron-minet, de se lancer dans un wet january soutenu.

Notons en passant qu’au rythme où va la pénurie de médocs, il est plus prudent de se tourner vers le Bordeaux. L’éthylique est plus sûr que l’anxiolytique… Par contre, pour éliminer la gueule de bois, il faudra se montrer inventif : inutile de compter sur du paracétamol. D’une vague l’autre, le gouvernement apprend : il aurait suffi d’une ordonnance pour le PQ en 2020 pour éviter bien des rayons drôlement vides.

Solution onéreuse : les huîtres. Riches en zinc, elles feraient baisser le taux d’alcool…. Elles vont surtout faire plonger votre pouvoir d’achat et il n’est pas certain qu’un milk-shake de mollusques permette de prendre le volant. Qui plus est sans vomir. En même temps… C’est dingue. Cette locution a été tant politiquement polluée qu’on ne peut même plus l’écrire tranquille : comme si elle était possédée. Bref. En même temps, vu les prix affichés en station, ne pas faire le plein est plus sage. Et bénéfique. À plus d’un titre. Pas d’essence, pas de voiture, pas de pollution, pas d’enfants qui rentrent de l’école. Ou après soixante kilomètres journaliers de marche. Des enfants sains. Et fatigués. C’est comme ça qu’on les préfère.

Solution courge : les graines de citrouille. Leur magnésium dissiperait le mal de tête. En plus, c’est sympa à grignoter à l’apéro. Ce qui peut nuire à l’objectif poursuivi. Certes. Solution limpide : boire de l’eau. Les avantages de l’alternance. Pour des journées wet and dry. Solution infusion : un mélange citron, gingembre, miel, romarin. Toujours plus attrayant que l’infusion d’huître… Le romarin améliorerait la circulation du sang dans le cerveau. Dommage. Booster le cerveau ne va certainement pas aider à supporter les nouvelles.

Solution marmotte : dormir. Cela éviterait de se montrer irritable. C’est vrai. Quand vous dormez, vous irritez bien moins votre entourage.  Vous êtres très fréquentable, endormie. Et moins irritée. Excellente solution. Le problème, c’est le réveil. Et que faire de la très sage formule « on se reposera quand on sera mort » ? Vous risquez fort de faire une morte très reposée. Ce qui voudrait dire que dormir n’est pas vivre… Et voilà ! Punaise ! Vous vous donnez mal à la tête ! C’est malin. Et pas une huître dans le frigo… Juste trois yaourts et deux tranches de jambon. Ah, si. Des carottes dans un état de décomposition certain. Oubliées ? Tels les jours rieurs et heureux ? Qui, peut-être, ne sont qu’un mythe. Une fable pour faire fallacieusement rêver les enfants. À moins que ces carottes ne soient une expérience de Choupinet. Il préfère expérimenter que rêver, cet enfant. En tout cas, rien dans votre frigo ne garantit un smoothie réussi.

Solution joueuse : voir le bon côté. Un exemple ? Pile: Poutine propose une trêve de Noël. Face: autant jouer à « celui qui explosera le premier aura une tapette » avec un salafiste.

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