Bric à vrac: la natation


Reprendre le boulot après les vacances, c’est comme entrer dans une eau bien froide. Faut serrer les dents. Et la sensation que vos organes internes se rétractent en un élan pour mieux vous quitter, puisque vous insistez pour les conduire là où ils ne veulent pas être, passe au bout de quelques minutes…
Ligne de nage, bureau : même combat. Il y a toujours des crawlers demeurés qui polluent la ligne réservée à la modeste mais efficace brasse : coordonner respiration, tête, bras, jambes, c’est une équation dans laquelle vous êtes clairement et définitivement l’inconnue. Vous voilà condamnée à subir ces infâmes qui vous doublent sans cesse, vous donnent subrepticement de grands coups des battoirs qui leur servent de mains, vous projettent cruellement des gerbes d’eau dans vos petits yeux rougis. Et l’envie seule de parvenir à noyer discrètement Bonnet rose, l’appliquée, la rapide, la perfide impitoyable, vous retient de quitter piteusement le bassin.
Pour nager, dans l’eau javellisée ou trouble de la grande entreprise, y a pas à tortiller de la palme : faut être un requin…
À la sortir de cette épopée du buveur d’eau, une pluie glacée, agrémentée d’un petit vent frais, vous accueille. À vous entêter à faire du sport, vous allez attraper un bon rhume, et ne pensez pas à tous les champignons perfides et microscopiques qui pullulent comme les dermestes sur une charogne. D’autres sont plus raisonnables : vous découvrez la dépouille d’un maillot de bain abandonné dans une flaque de boue, rageusement foulé dans un sursaut de lucidité. Inspirant…

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Jamais déçue (partie 1)#Santos americandream

Jamais décue (partie 2) #Javier# libertarien#ausecours

L'essentiel clown #Guerriau#extraecsta