Du clash, des travaux, toujours pas de Rocco (partie 11 et fin)

 


Jour : « où sont mes calmants ? »

L’Ébouriffé vous appelle, avec moult signes et grimaces « Problema! Vieni a vedere! »

Hein ? Oh non… Pas de problème… Pas un autre, pas encore… Une corde et un coutelas dans l’âme, vous le suivez à l’étage. Le peintre a officié : la trappe blanche qui jurait sur le mur anthracite n’est plus. Disparue !

Et c’est une bonne nouvelle… L’Ébouriffé se bidonne : il vous a fait une blague… Faut dire que ça crée des liens, quatre mois de travaux… Le peintre a reproduit les nervures, le grain du carrelage… C’est magnifique. La trappe se fond dans le mur. Vinci, Botticelli et tutti quanti n’ont qu’à bien se tenir, la relève est assurée…

 

Jour : « à moins que l’arsenic soit plus approprié ? »

Est-ce vrai ? Êtes-vous réveillée ? Terminés. Achevés, ces travaux sont. Tout comme vous.

Après toutes ces émotions, un seul rêve, doux, simple, réconfortant... deux heures de sérénités, Avishai Cohen, un bon Bordeaux (ou un Bourgogne, à défaut, vous le concédez à Mr N) (le champagne n’est plus : il a été nécessaire pour buller pendant ces longs, si peu…, travaux) , et un bon bain, chaud, mousseux...

Putaiiiiiin, qui, mais qui, a remplacé la baignoire des gosses par une saloperie de douche!!!  Meeeeeerde!!!! Il est où l’Hirsute? Qu’il vous pète tout ça en deux deux!!! Ah ouais... c’est vrai... l’exécution par la pasta... terrible...

Au fait... la cuisine... elle n’aurait sacrément besoin d’un coup de rafraîchissement ?

Mais...

 

Un an plus tard…

Les devoirs sont faits, les douches prises, le repas avalé, les enfants lisent : il est l’heure de s’écrouler sur le canapé.

Non. Nounours en a décidé autrement. « T’entends pas un bruit ? » Si. Ta voix. Et vous préfèreriez vous concentrer sur Barthès ne lui en déplaise… Mais Nounours n’en démord pas. Il monte à l’étage. Et… Se montre grossier et convaincant. Vous vous extirpez du canapé, pour constater qu’il pleut dans votre bureau.

Après moult investigations holmesques, vous concluez que Choupinet s’est inhabituellement douché, avec une ardeur qui s’écoule maintenant entre les lattes du plancher. Merde. Le numéro du patron est toujours dans vos favoris. Merde.

Vous devez concéder à l’Ébourriffé qu’il lui faut moins d’une journée pour retrouver le chemin de votre logis. Il est vrai qu’il a eu tout loisir de le mémoriser. Son verdict est limpide : sur du plancher, le joint doit être en silicone. Car le bois travaille, le ciment se fendille et ainsi va la douche qu’à la fin elle fuit… Hum. Aurait-il été possible de commencer par là ? Apparemment non. Savoir est une chose, bien faire, une tout autre.

Et cette rénovation de la cuisine, c’est pour… ?

 

Mais ceci est un autre chapitre.

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