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Affichage des articles du janvier, 2022

Lettre au père Noël, # chienlit sous influence (partie 4)

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  Et tu noteras le sage altruisme de ma liste. Je n’ai pas demandé le tout dernier modèle de portable alors que j’en ai encore un très fonctionnel. Non. Ce serait inconséquent et trop incohérent, même pour moi. Ni un Choupinet serviable, attentionné envers sa mamounette d’amour, concentré sur ses études et non sur son bouillonnement hormonal. Je ne crois pas au … Bref, on s’est compris. J’accepte donc que l’animal que j’ai mis au monde, nourri et choyé passe une semaine entière à mille kilomètres sans m’envoyer le moindre message. Alors qu’il a le portable aussi scotché à son oreille que des créoles aux oreilles de sa sœur. Pas même un pauvre émoji pour me signifier qu’il n’a pas été enlevé par un psychopathe. Je suis même prête à lui reconnaître une certaine cohérence : qui ne sort de sa chambre ne donne point de nouvelles quand il est au loin. Ce qui est visiblement son seul souhait. Je devrais m’en réjouir. Le cordon est coupé. De là à le piétiner, à le jeter au compost… ...

Lettre au père Noël # campagne de merde (partie 3)

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  D’ailleurs, père Noël, de ce second vœu découle tout naturellement le suivant. Serait-ce trop demander, une campagne où on se foutrait pas trop de notre gueule ? Perso, après deux ans d’angoisse virale, agiter le drapeau de l’étranger-migrant pour noyer le débat, jouer de la peur et de la misère pour étouffer les sujets brûlants, s’amuser à booster les clivages pour mieux camoufler son gros ego et sa grande soif de pouvoir, je sais pas… Ҫ a a une légère tendance à me porter au cœur. Bon, je ne suis pas contre expulser tout le surplus calorique des fêtes, mais je ne voudrais pas passer les quatre prochains mois au-dessus d’une cuvette. Je ne dirai même pas que ça me rappellerait d’ambigus souvenirs : je suis de ces connasses qui n’ont pas vomi tripes et boyaux tout le premier trimestre de grossesse. Merci mes hormones. Et, père Noël, je le réaffirme : j’ai été, suis et serai sage. Raisonnable. Si ce n’est responsable... Je ne rêve pas de candidats qui se mettraien...

Lettre au père Noël # j'ai très envie de les emmerder, les vœux (partie 2)

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  Cela me conduit à mon second vœu, père Noël. Aurais-tu l’obligeance de fourrer dans ta hotte un président qui ne nous emmerde pas ? Car nul besoin d’en rajouter : on est bien assez emmerdé comme ça pour que le chef de l’État se passe d’en rajouter une couche. Il est vrai que cela a l’air de lui faire plaisir : il a « très envie » de les emmerder les non-vaccinés. Ҫ a le démange, il jubile le président. On peut comprendre. Ce genre d’envie, on en a tous. Très envie de tarter le môme de cinq ans qui passe ses matinées, soit trois bonnes heures d’affilée, à se rouler dans la salle de classe en hurlant en boucle «  la maîtresse, elle est caca » suffisamment fort pour que ses petits camarades ne puissent avoir d’autre activité que contempler ce déroutant spectacle (si, ça existe, le diagnostic : il a besoin de s’exprimer, un peu comme le président...). Très envie d’en avoir rien à foutre du quatrième qui refuse de faire ses exercices de conj...

Lettre au père Noël # meilleurs vœux tout pourris

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  Cher père Noël,   J’ai été très sage cette année. Comme tous les ans. Il est vrai que je suis d’un naturel très sage : j’ai donc peu de mérite. Mais, tout de même, cette année, j’ai été tout bonnement exemplaire. J’ai bien porté mon masque. J’ai respecté les gestes barrières. Je dois d’ailleurs avouer que le rituel du coucher en a été grandement simplifié. Choupinette m’appelle maintenant Madame et je suppose qu’il faut s’en réjouir. Choupinet ne m’appelle pas : mais ça, c’est normal. L’adolescence… Mes interactions familiales et sociales se sont réduites à peau de chagrin et l’Alceste qui sommeille en chacun de nous en a été tout revigoré. J’ai donc vaillamment résisté à l’appel de la bamboche : je n’ai cédé qu’à de gentilles bambochettes. En extérieur. Avec masque. Et gel. Mes mains ont tellement été enduites de gel qu’elles en suintent, du gel. Si on se serrait encore la main, je serais un distributeur humain. Je me suis fait piquer. Et repiquer. ...