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Affichage des articles du octobre, 2022

Abracabaza (partie 3 et fin) # hashtag

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  Ambaza propose également une formation continue. Sans rire, on dirait vraiment l’éducation nationale… C’est troublant… Lisez plutôt : la formation continue « leur permet d’être moins solitaire dans leur aventure et apprentissage du métier d’influenceur, en partageant et échangeant avec d’autres influenceurs comme eux. » Alors ? Vous remplacez « influenceur » par « professeur », « aventure » par « galère » et, franchement, c’est kif-kif… Pour achever la ressemblance, les deux utilisent un vocabulaire spécifique : se déplacer dans un milieu aquatique profond standardisé, l’outil scripteur, maîtriser le geste graphomoteur et automatiser progressivement le tracé normé des lettres, activité duelle de débat médiée par un volant, aller de soi et de l’ici vers l’autre et l’ailleurs… Incompréhensible ? Mais si ! Un petit effort ! Traduisez : nager dans une piscine, le crayon, apprendre à écrire, le ba...

Abracabaza (partie2)

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  On ne pourrait donc que saluer bien bas la création d’une école pour les influenceurs. Son nom ? L’Ambaza. Classe. Entre académie et formule magique. Cela vous paraît extrêmement bien vu. Quelle autre ressource que la magie pour venir à bout de ce fléau ? Vous avez donc visité le site de ladite école et en avez été effectivement très instruite. Tout d’abord, il apparaît qu’Ambaza est une formule magique pour se faire du flouze à moindre effort. Le rêve, apparemment de bon nombre d’influençables, rêve que vous nommeriez volontiers cauchemar pour votre part, « est d’ obtenir 20.000 followers Instagram et de générer plus de 5000 euros par mois . La formation coûte 1200 euros, mais elle sera totalement financée pour les 15 premiers candidats ». C’est trop dommage… Vous avez l’info un peu tard. Vous n’allez pas faire partie des quinze élus qui auront certainement la courtoisie de rester anonymes et discrets pour ne pas déclencher des torrents d’envie. Zut et f...

Abracabaza (partie1)

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  École, influenceur. Un oxymore ? Vous auriez tendance à répondre par l’affirmative. Vous iriez même jusqu’à dire qu’influenceur est moins un métier qu’une blague. De mauvais goût, voire de très mauvais goût. Les pets en bocaux en attestent. Quand tu penses que quand t’aimes le cassoulet, t’es refait ! ça va changer la vie des toulousains, avenir assuré… Influenceur, c’est un oxymore à lui tout seul, pas besoin d’aide. Une aberration. Un de ces signes que le monde court plus vite que Mbappé à sa perte (cf « Le projet », ouais, vous vous auto-référez, c’est bon pour votre égo et c’est moins grave que de vendre des pets virtuels, oui, en NFT, qu’on arrête le progrès par pitié…), un signe que le monde est malade. Et l’étymologie est de votre côté. Influenceur vient effectivement du latin médiéval  influens , grippe, lui-même dérivé du latin  influere , s'insinuer, se répandre : de là à penser qu’un influenceur est comme un putain de virus, une...