Passeport (partie 3)

Vous posez alors la question. Pour être sûre. Car vous avez réfléchi : le dossier est rempli, tout bien comme il faut, les données ont été magnifiquement enregistrées informatiquement. La logique voudrait donc, vous semble-t-il, que, pour une petite mèche flirtant avec un cil, on vous demande seulement de revenir avec une photo d’ado chauve, si, c’est plus sûr, et, hop, fin de l’Odyssée, repos de la mère. Au bord de la mer. Jeu de mots. Ah ah. Vous avez bien fait de poser la question. Vous n’avez, apparemment, pas une logique administrative. Ce que vous regrettez. Amèrement. Et vous persistez à penser que l’administration gagnerait à adopter votre logique. Si. Vous diriez même plus. Des ministères y gagneraient. Si. Un exemple ? Avec plaisir. Selon votre logique, les élèves étant l’avenir de l’humanité… Bon, un peu grandiloquent. Mais, vous, ministre, vous seriez plus lyrique que, disons, un auteur de fugue, américaine ou non. Les enseignants étant des êtres humains...