Articles

Affichage des articles du juin, 2021

Des travaux, un orchestre, pas d'harmonie (partie 8)

Image
  Jour 9 Le patron passe prendre un café et un acompte. Vous n’êtes pas du genre à râler… Hein ? Non ! Promis. Les apparences peuvent être contre vous, certes, mais vous êtes d’un naturel profondément conciliant et apaisant. Si ! Qu’on demande… Non. Pas à Choupinet. Ni Nounours. Bon, merde. Ça fait tout de même pas mal d’acompte et pas beaucoup de douche, non ? Le Patron vous rassure : plus que deux mois et vous ne le reverrez plus ! Hein ? Mais ces travaux, ils devaient durer un mois, soit quatre semaines, soit six cent soixante-douze heures. Énorme. Long. Très long. Et là, paf ! Ça a doublé ! C’est fou hein ? C’est magique, les travaux vous rénovent la fibre mathématique. Hum. C’est mathémagique… Inconscient du miracle qu’il vient d’accomplir dans vos connexions neuronales, le patron vous laisse avec l’Hirsute. Et le Barbu. L’Hérissé. Et l’Échevelé. Juré. Si vous n’aviez crainte de les froisser, vous proposeriez un selfi...

Des travaux, une bâche, une serpillière (partie7)

Image
  Jour 4 Vous ne voulez pas savoir ce qui se trame à l’étage. Mais quand l’Ébouriffé quitte votre nid… Soyez honnête, rendez à l’Hirsute ce qui lui revient. Comme tout individu qui a une passion salissante, boucher, psychopathe…, l’Hirsute s’est montré très prévoyant. Pas fou, il a protégé vos escaliers de grandes bâches plastiques scotchées de ruban orange. Vous êtes folle : le plastique est couvert de poussière, gravats et saletés variées. Vous allez mettre au point une technique inénarrable, ce qui ne vous a jamais empêché de narrer, pour nettoyer la bâche de protection. Votre premier essai fut laborieux, mais vous apprenez vite, quand vous êtes motivée. D’abord vous balayez les gros gravats, en partant du haut, pour les repousser jusqu’en bas, ou vous les aspirez. Passionnant. Puis vous passez l’aspirateur sur chaque marche de plastique. Toujours en partant du haut. La poussière, c’est comme les seins, ça a tendance à tomber avec le temps. Mais attention, avec l’embout po...

Des travaux, des canelloni, une disparition ( partie 6)

Image
  Jour 3 L’Hirsute n’est pas revenu. Le pauvre... «  Ma... qu’est-ce que tou as foutu? Le client, il a ou peur! Qui m’a foutu oune crétino pareil! » et il a été viré, l’Hirsute. Ou condamné à une mort atroce, comme l’absorption de cannelloni jusqu’à ce qu’étouffement s’en suive. En écoutant Ti amo en boucle. Le pauvre.   Le patron l’a remplacé par l’Ébouriffé. Aucun souci capillaire avec l’équipe : ils n’ont pas été recrutés comme mannequin chevelure, vous n’avez absolument rien à y redire. Avant d’entamer l’opération du jour, déplacer le radiateur, l’Ébouriffé a par ailleurs l’extrême courtoisie de trouver une solution à la fugitive frénésie de l’Hirsute. D’une planche, le trou est comblé. Certes, cette planche est dix teintes plus claire que celles qui la jouxtent... Mais le patron a tout prévu : «  ma, pas souci, c’est la rénovationne, dé sourprises mais pas dé problème ! » On peindra, on surélèvera la douche, en remerciant la Madone de ne pas avoir travers...