U. S.: On the road (partie 2)

Vous n’avez pas pris de photo. Ça faisait trop « oh, putain ! Les cons ! T’as vu où ils vivent ! Oh putain ! ». Le peur de croiser un amboysien, un vrai, vous a également retenue… Mais vous n’en avez vu aucun. Pas même un, sur le porche de sa maison, se balançant au rythme de la fournaise ambiante dans son rocking chair, graissant son colt, son Stetson enfoncé jusqu’au nez, la Santiag rutilante… À croire que l’amboysien se terre, ou qu’il a mieux à faire que confirmer vos fantasmes américains. N’empêche. Sans rire, à quoi passent-ils leurs temps, les amboysiens ? À part fabriquer de la méth ? Franchement, c’est le bled idéal pour dealer. C’est même une nécessité pour oublier et pour avoir une vie professionnelle. Parce qu’à Amboy, pas de commerces, pas d’usines, pas même une gare pour se barrer. Un truc à consommer sa production, ça : pour survivre à Amboy, faut être auto-suffisant. De toute façon, personne (seul hic pour fourguer sa came...